Après la mobilisation réussie du 18 septembre, l'intersyndicale – dont la CFE-CGC – a été reçue le 24 septembre à Matignon par le Premier ministre Sébastien Lecornu et trois autres ministres démissionnaires.

Lors de cette rencontre, le chef du gouvernement a affiché sa « volonté de rupture ». Mais rupture avec quoi, exactement ? Pour la CFE-CGC, cette déclaration soulève plus de questions que de réponses. Derrière l'affirmation d'un projet politique de long terme, aucun engagement concret n'a été formulé.

Des échanges sans réponses concrètes

Le Premier Ministre a évoqué un « budget précis » à venir, un partage des efforts et la volonté de sortir d'une logique court-termiste. Il a aussi annoncé vouloir engager un « paritarisme différent », privilégiant selon lui une approche politique et de dialogue plutôt qu'une simple logique budgétaire.

François Hommeril, Président Confédéral de la CFE-CGC, a rappelé l'engagement constant de notre organisation sur ces sujets. Mais la réunion a laissé un goût amer : aucun élément concret, ni rupture réelle avec les annonces de juillet, n'a été présenté.

Maintenir la pression par la mobilisation

Face à ce constat, l'intersyndicale appelle à une mobilisation massive le jeudi 2 octobre.
Objectif : peser sur les choix budgétaires et sociaux du gouvernement et exiger :

  • l'abandon des mesures antisociales (doublement des franchises médicales, désindexation des pensions, suppressions de postes, réforme de l'assurance chômage, etc.) ;

  • une véritable justice fiscale (taxation des gros patrimoines et très hauts revenus, encadrement des dividendes) ;

  • la conditionnalité sociale et environnementale des aides publiques ;

  • des moyens renforcés pour les services publics et la protection sociale ;

  • des investissements dans une transition écologique juste et une réindustrialisation durable.

 

La position de la Fédération INOVA CFE-CGC

Pour Jamel Hamdaoui, Président de la Fédération INOVA CFE-CGC :

« Nous nous associons pleinement à ce mouvement du 2 octobre pour maintenir la pression et nos revendications, sous l'impulsion de nos sections syndicales, ils sauront trouver les meilleures formes de contestation et de mobilisation. »